DSC_7746.jpgDepuis combien de temps êtes-vous sur la CDC ?

Ça fait depuis 2000 que je fais la course en tant que bénévole, à la popote, à la sensibilisation, en coureur et maintenant conducteur du car podium. Cette année sera la 21ème pour moi et je ne compte pas m'arrêter.

Qu’est-ce qui vous motive à revenir ?

Je m'étais juré que si je m'en sortais après ma greffe, j'irais voir si c'était vrai que des gens greffés pouvaient courir 4 jours et 4 nuits. Je n'y croyais pas, moi qui voyais les affiches à l'hôpital et n'étais pas en grande forme juste après ma greffe. J'ai rencontré des personnes extraordinaires et vécu des moments de solidarité touchants J'ai même trouvé la femme de ma vie qui était infirmière coordinatrice de prélèvement, ça ne s'invente pas un truc pareil. Je reviens chaque année parce que cette course est un événement extraordinaire, on ne peux pas expliquer ce qui se passe, il faut vraiment le vivre pour comprendre.

J'ai amené une vingtaine de personnes sur cette course, certains reviennent et les autres en gardent un souvenir impérissable. 

Quel est le moment le plus drôle que vous ayez vécu sur la CDC ?

Les moments drôles, pas toujours sur le moment, surtout pour celui à qui, ça arrive, j'en ai connu des tonnes, depuis le temps. Mais celui qui reste gravé dans ma mémoire, c'est la première nuit de ma première course du cœur. J'étais dans la voiture balai avec un Michel qui avait déjà participé à l'évènement. Nous suivions la course derrière l'ambulance vers quatre heures du matin, genre t'en peux plus de rouler à 12 kilomètre heure avec le gyrophare de l'ambulance devant toi. Nous nous sommes arrêtés pour faire une petite pause et prendre le frais. Nous avons repris la route, plus personne devant, arrivés à un croisement, Michel est sorti pour prendre la flèche qui indiquait la direction, une fois remonté dans la voiture, il me dit, on va par où. Il a enlevé la flèche sans regarder la direction qu'elle indiquait, le carrefour nous laissait le choix entre trois bleds. Moi j'étais comateux, confiant, me laissait porter par mon copilote et là d'un coup je l'ai senti en panique totale que je ne pouvais juguler. Nous sommes parti à fond les gamelles à l'instinct, quelques kilomètres plus loin, nous sommes revenu sur nos pas et avons repris une autre direction. Je pense que si vous passez par là, vous pourrez y retrouver les seuls flèches que nous n'avons pas pris le temps d'enlever cette nuit-là. En voiture balai on ne regardait pas le road book, on suivait la colonne de véhicule. Ça a été un moment épique et j'ai compris que je n'étais pas au bout de mes surprises dans cette course qui ne ressemble à rien de ce que l'on peut connaître. C'est une petite aventure qui fait du bien.

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