Message du professeur Pascal Leprince, parrain de la Course du Coeur 2025 💓

La course du cœur, aventure humaine destinée à expliquer et encourager le don d’organes, a de nombreux points communs avec le parcours de soins d’une transplantation.

Bien avant le jour J, il y a la préparation. Bilans médicaux, réunions multidisciplinaires, avis d’experts, information de professionnels du soin mais aussi de bénévoles, une transplantation se prépare souvent bien en avance et la grande différence avec le départ de la course est que la date de ce jour J n’est pas connue. C’est pourquoi les équipes de transplantation s’organisent pour que tout soit prêt lorsque le jour J se présente. De la même façon, une fois lancée, la course du cœur laisse peu de place à l’improvisation. Pendant 4 jours et 4 nuits, les équipes vont se relayer pour traverser la France au bénéfice de la Cause Transplantation. Pas la place pour le grain de sable. Chaque transplantation est une course contre la montre qui implique des coordinations, des soignants, des professionnels du transport provenant souvent d’endroits différents et qui l’espace d’une journée ou d’une nuit vont mettre leurs efforts et expertises en commun pour transformer l’essai, c’est-à-dire permettre à plusieurs personnes de vivre et de vivre mieux grâce au don de vie du donneur. La course du cœur regroupe elle aussi, l’espace de quelques jours, des participants, des organisateurs/coordinateurs, des bénévoles d’horizons différents et qui mettent toute leur énergie et générosité au profit de la Cause. Les habitués de la course du cœur cooptent les nouveaux aventuriers pour faire en sorte que chacun puisse vivre pleinement ces moments d’émotion intense mais aussi et surtout pour que le message humaniste et bien faisant du don d’organe puisse se répandre, être expliqué et compris. Parallèlement, sur le site de prélèvement, les professionnels se retrouvent et travaillent ensemble dans un but commun : que le don de vie du donneur puisse rendre la vie aux différents receveurs en préservant au mieux les organes et donnant ainsi toutes les chances de succès aux différentes transplantations qui vont être réalisées. Après la transplantation, les différents acteurs reprennent leurs activités mais aucun ne reste insensible à l’œuvre commune réalisée. Commence alors le long parcours de récupération du patient transplanté avant le retour à la vie normale, évoquant avec gratitude le donneur et les équipes qui ont rendu la transplantation possible. De la même façon, pour les participants de la course du cœur, commence le parcours plus ou moins long (moi ça a pris 4 bons mois !) de récupération physique mais les courbatures seront vite oubliées par l’évocation de ce magnifique moment de partage.

Récemment, l’équipe de la Pitié-Salpêtrière a montré qu’il était possible de préserver efficacement et de transporter sur un vol transatlantique commercial des greffons cardiaques prélevés aux Antilles. Alors Mr Coustere, à quand la course du cœur transatlantique ?